En franchissant la frontière bolivienne, située à 4 600 mètres d’altitude, à proximité du volcan Licancabur culminant lui-même à 5 916 mètres, on réalise rapidement que l’on vient de passer la porte d’un autre monde. Un monde des hautes altitudes, où l’oxygène se fait rare et dans lequel on cherche constamment sa respiration. On vient de pénétrer sur l’Altiplano bolivien.
Au fil de la progression en véhicule 4×4, rendue obligatoire sur un terrain totalement sauvage, le regard se perd dans l’immensité et la rigueur des paysages traversés.
Quel spectacle, entre les lagunes colorées par ces micro-organismes qui ont su s’adapter à des conditions si extrêmes, les hauts sommets volcaniques colorés par la multitude des minéraux qui les composent et parfois saupoudrés de neige, ou encore ces geysers bouillonnants à plus de 4 900 mètres d’altitude rappelant que la nature et l’énergie interne de notre planète sont les seuls artistes de ces lieux isolés.
Ces espaces hébergent également une faune locale parfaitement adaptée à ce climat rude, comme en témoigne la présence de nombreux flamants roses ou encore des vigognes apparaissant ça et là.
Comment ne pas s’attarder également sur ces tableaux de roches érodées par les vents et dont le sol alentour s’est paré d’une végétation rase mais bien vivace avec ses mélanges de couleurs dorée et vert émeraude.
Et puis, il y a le fameux salar d’Uyuni, qui constitue la plus grande étendue de sel au monde avec ses 11 000 km². Combinée à ses îles peuplées de cactus géants et à l’histoire des hommes installés sur sa périphérie, avec ces bâtisses de sel et ces vieux cimetières humains ou encore de trains, agrémentée en prime de la magie d’une éclipse de soleil en ce 2 juillet 2019, cette mer d’un blanc éclatant offre au voyageur un spectacle absolument unique.
Oui, l’Altiplano bolivien, c’est tout cela, et bien plus encore…